samedi 22 décembre 2018

Réforme du Bac : la CGT Educ'Action 53 répond à Ouest-France :


Communiqué de presse de la CGT Éduc’Action 53, en réaction à l’article d’Ouest-France paru, ce jour, jeudi 20 décembre, sur le nouveau Bac

« Bac 2021 : un dispositif en trompe-l’œil

L’administration, et en premier lieu le ministre de l’Éducation nationale, tente de faire croire que « Bac 2021 » serait un bac à la carte pour les lycéens, avec la disparition des 3 séries générales, remplacées par 12 spécialités.
Premier accroc local : la Mayenne, contrairement aux quatre autres départements de l’académie de Nantes, a des lycées qui ne proposeront pas la spécialité « Langues-Littérature et culture étrangère ». Pour les élèves mayennais qui s’accrocheraient à cette spécialité, direction Angers ou Le Mans.
Par ailleurs, si le choix des spécialités (3 en classe de 1ère, 2 en classe de terminale) est véritablement laissé aux élèves et à leurs familles, cela va engendrer un nombre extrêmement important de combinaisons. À cela, s’ajouteront les éventuelles options choisies par les élèves. La disparition des séries va conduire ainsi à la disparition des groupes-classes, remplacés par des parcours individualisés : autant d’élèves, autant d’emplois du temps. Très joli sur le plan de la communication ministérielle, « Bac 2021 » s’annonce ingérable à l’échelle locale. Or, l’ouverture définitive d’une spécialité dans un lycée sera subordonnée à l’inscription de 7 ou 8 élèves minimum.
La CGT Éduc’Action 53 appelle donc les élèves de seconde générale et technologique et leurs familles à être très vigilants à ce que leurs choix de spécialités et d’options ne soient pas contingentés, voire prédéfinis par une administration locale et départementale, qui aurait pour seul souci de se simplifier la tâche dans l’organisation de la rentrée 2019, en décourageant les combinaisons originales de spécialités.

Par ailleurs, la CGT Éduc’Action 53 attire l’attention des parents d’élèves de 3e et de 2nde sur le fait que « Bac 2021 », Parcoursup et les mesures envisagées dans la voie professionnelle vont accroître la discrimination entre les bacs général, technologique et professionnel, ce dernier étant dévalorisé par le ministère au seul profit de l’apprentissage. »