Réforme du Bac : la CGT Educ'Action 53 répond à Ouest-France :
Communiqué de presse de la CGT
Éduc’Action 53, en réaction à l’article d’Ouest-France
paru, ce jour, jeudi 20 décembre, sur le nouveau Bac
« Bac 2021 : un dispositif en
trompe-l’œil
L’administration, et en premier lieu le ministre de l’Éducation
nationale, tente de faire croire que « Bac 2021 » serait un bac à la
carte pour les lycéens, avec la disparition des 3 séries générales, remplacées
par 12 spécialités.
Premier accroc local : la Mayenne, contrairement aux quatre
autres départements de l’académie de Nantes, a des lycées qui ne proposeront
pas la spécialité « Langues-Littérature et culture étrangère ». Pour
les élèves mayennais qui s’accrocheraient à cette spécialité, direction Angers
ou Le Mans.
Par ailleurs, si le choix des spécialités (3 en classe de 1ère,
2 en classe de terminale) est véritablement laissé aux élèves et à leurs
familles, cela va engendrer un nombre extrêmement important de combinaisons. À
cela, s’ajouteront les éventuelles options choisies par les élèves. La disparition
des séries va conduire ainsi à la disparition des groupes-classes, remplacés
par des parcours individualisés : autant d’élèves, autant d’emplois du
temps. Très joli sur le plan de la communication ministérielle, « Bac
2021 » s’annonce ingérable à l’échelle locale. Or, l’ouverture définitive
d’une spécialité dans un lycée sera subordonnée à l’inscription de 7 ou 8
élèves minimum.
La CGT Éduc’Action 53 appelle donc les élèves de seconde générale et
technologique et leurs familles à être très vigilants à ce que leurs choix de
spécialités et d’options ne soient pas contingentés, voire prédéfinis par une
administration locale et départementale, qui aurait pour seul souci de se
simplifier la tâche dans l’organisation de la rentrée 2019, en décourageant les
combinaisons originales de spécialités.
Par ailleurs, la CGT Éduc’Action 53 attire l’attention des parents
d’élèves de 3e et de 2nde sur le fait que « Bac
2021 », Parcoursup et les mesures envisagées dans la voie professionnelle vont
accroître la discrimination entre les bacs général, technologique et
professionnel, ce dernier étant dévalorisé par le ministère au seul profit de
l’apprentissage. »