Sur la carte publiée dans Ouest-France du 13 mars 2015, présentant les futurs aménagements prévus dans les lycées par le Conseil régional, la Mayenne apparaît
comme le parent pauvre. Pourtant, les besoins sont là.
Un seul cas : le
lycée Victor-Hugo. A la rentrée 2015, ce sont 40 élèves de plus qui sont prévus
pour un total dépassant les 650.
Depuis quelques années, les capacités d’accueil de
l’internat de l’établissement ne suffisent plus à répondre aux demandes :
les élèves sont envoyés dans celui du lycée professionnel
Pierre-et-Marie-Curie. L’année prochaine, c’est ce dernier qui risque d’être
insuffisant. En clair, tous les élèves demandant à être internes risquent de ne
pas être satisfaits.
Plus d’élèves, c’est aussi plus de besoins en recherche
documentaire, en lecture. Or, le lycée Victor-Hugo n’est doté que d’un poste de
documentaliste. Pendant plus d’un tiers du temps d’ouverture du lycée, les
élèves n’ont pas accès au Centre de documentation et d’information (CDI), car
il est fermé. Les représentants des personnels, des parents et des élèves ont
sollicité une demande de moyens en septembre 2014, ils ont demandé le soutien
des élus locaux, dont madame Andrée Gaudoin, conseillère régionale siégeant au
conseil d’administration du lycée. Ils n’ont reçu à ce jour aucun soutien,
d’aucune part. Il en va de même pour l’unique poste de Conseiller principal
d’éducation, dotation largement insuffisante depuis de nombreuses années pour
subvenir aux besoins croissants du lycée, notamment à l’internat.
En conclusion, on ne peut que se réjouir des nouveaux
aménagements prévus dans la région nantaise. Cependant, tout élève ligérien
n’est pas à égalité devant l’offre de transports publics, ce qui conduit à choisir
en campagne la solution de l’internat, comme devant l’offre en équipements
culturels, ce qui nécessite une ouverture constante du CDI dans un
établissement situé en milieu rural. La Région doit donc se préoccuper aussi de
la Mayenne, tant en moyens matériels qu’humains.