samedi 14 mars 2015

Quand le plan Lycées de la Région zappe la Mayenne


Sur la carte publiée dans Ouest-France du 13 mars 2015, présentant les futurs aménagements prévus dans les lycées par le Conseil régional, la Mayenne apparaît comme le parent pauvre. Pourtant, les besoins sont là.
Un seul cas : le lycée Victor-Hugo. A la rentrée 2015, ce sont 40 élèves de plus qui sont prévus pour un total dépassant les 650.
Depuis quelques années, les capacités d’accueil de l’internat de l’établissement ne suffisent plus à répondre aux demandes : les élèves sont envoyés dans celui du lycée professionnel Pierre-et-Marie-Curie. L’année prochaine, c’est ce dernier qui risque d’être insuffisant. En clair, tous les élèves demandant à être internes risquent de ne pas être satisfaits.
Plus d’élèves, c’est aussi plus de besoins en recherche documentaire, en lecture. Or, le lycée Victor-Hugo n’est doté que d’un poste de documentaliste. Pendant plus d’un tiers du temps d’ouverture du lycée, les élèves n’ont pas accès au Centre de documentation et d’information (CDI), car il est fermé. Les représentants des personnels, des parents et des élèves ont sollicité une demande de moyens en septembre 2014, ils ont demandé le soutien des élus locaux, dont madame Andrée Gaudoin, conseillère régionale siégeant au conseil d’administration du lycée. Ils n’ont reçu à ce jour aucun soutien, d’aucune part. Il en va de même pour l’unique poste de Conseiller principal d’éducation, dotation largement insuffisante depuis de nombreuses années pour subvenir aux besoins croissants du lycée, notamment à l’internat.
En conclusion, on ne peut que se réjouir des nouveaux aménagements prévus dans la région nantaise. Cependant, tout élève ligérien n’est pas à égalité devant l’offre de transports publics, ce qui conduit à choisir en campagne la solution de l’internat, comme devant l’offre en équipements culturels, ce qui nécessite une ouverture constante du CDI dans un établissement situé en milieu rural. La Région doit donc se préoccuper aussi de la Mayenne, tant en  moyens matériels qu’humains.