"Le ministre de l’Éducation nationale vient en
Mayenne, lundi 31 août, pour faire la promotion de l’enseignement professionnel
par la voie de l’apprentissage. Dans les Pays de la Loire, cette politique
montre son échec : les contrôleurs qualité et les ajusteurs-monteurs formés par
apprentissage chez Airbus à Saint-Nazaire l’ont été de manière spécialisée, ce
qui, au moment d’être licenciés, comme c’est le cas actuellement, les empêche
de se reconvertir dans une autre filière et les laisse au chômage de longue
durée.
L’enseignement professionnel par la voie scolaire
permettait d’offrir une formation émancipatrice, non attachée à un bassin
d’emploi. Depuis plus de 10 ans, les gouvernements successifs ont détruit cette
voie. En 2009, le bac professionnel a été réduit de quatre à trois ans, ce qui
a diminué le temps de formation des élèves et dévalorisé leurs diplômes.
Refusant de mettre les moyens nécessaires à une véritable
inclusion scolaire, les gouvernements français successifs ont fermé les unes
après les autres les structures spécifiques d’accueil des enfants handicapés.
Ceux-ci, après le collège, sont désormais orientés en
lycée professionnel. Ce dévoiement du lycée professionnel est une catastrophe
pour l’économie française. Le ministère Blanquer parachève cette destruction.
Enfin, le ministre se déplace à Laval pour rencontrer le
directeur académique et les inspecteurs du primaire. Pendant ce temps, les
élèves, leurs familles et les personnels d’éducation seront celles et ceux qui,
sur le terrain, feront en sorte que la rentrée 2020 soit une réussite éducative
et sanitaire."
Le bureau de la CGT Educ53