samedi 21 septembre 2019

La rentrée en Mayenne dans le second degré...

... Que retenir des instances préparatoires À cette rentrée ?



Le 4 juillet ont eu lieu les instances de réajustements et de validation de la carte scolaire second degré en Mayenne en vue de préparer la rentrée de septembre (CTSD et CDEN du 4 juillet).

Les Déclarations liminaires de la CGT Educ’Action 53  CTSD et CDEN.

Pourquoi tant de diffÉrences entre les annonces de mars et la rÉalitÉ de juin ?

(Pour rappel : les annonces qui ont été faites au CTSD du 07 mars :
La dotation départementale est à 0 en termes de postes (+4 en collège, -4 en lycée). « Ce chiffre correspond à l’évolution démographique ».
Collèges : -69.8H
Lycées GT : -92.05 H
Lycées professionnels : +16H)

Désormais, Selon le DASEN, la dotation se fait à la structure (division) donc l’argumentation sur l’élévation du nombre d’élèves ne tiendrait pas (alors même que c’était l’argument utilisé en mars pour justifier la perte d’heures en collège et lycées). L’élévation de la démographie est une bonne nouvelle et il faut s’en féliciter. Il y a un retour des élèves du privé, c’est aussi une bonne nouvelle dit le DASEN. Il explique le différentiel entre les prévisions de mars et les chiffres de juillet par la forte mobilité au sein des établissements du second degré.
La CGT pointe la contradiction : le DASEN dit doter à la structure, d’accord, mais alors pourquoi ne donne -t-il pas les 29 heures quand il y a ouverture d’une division en collège, ce serait cohérent avec une dotation à la structure, une division de collège correspondant précisément à 29 heures ?
À cette remarque...


À cette remarque : rétropédalage du DASEN : « en fait, il n’y a pas forcément d’adéquation entre le nombre d’élèves en plus et les heures qui vont avec. » Il ajoute qu’en fin d’année scolaire, ça peut mettre en péril des établissements qui n’ont pas forcément les ressources humaines pour assurer les 29 heures.

Commentaires de la CGT Educ’Action 53 : le fait de ne pas doter une structure en totalité des heures induit le fait que les établissements vont piocher dans la marge et donc détricoter les dédoublements, la co-animation et tous les dispositifs inhérents. Globalement, cela sous-entend que ce sont les collègues de collège qui refuseraient d’avoir l’ensemble des heures qui vont avec une structure, ils refuseraient donc la marge et les dédoublements possibles : bref, les collègues refuseraient les moyens ! ?

Au final, en collège, les effectifs sont de 24,5 en moyenne. Le DASEN prend Villaines-la-Juhel comme exemple où pour 30 élèves en 6ième, il y a deux divisions.
Monsieur le DASEN se garde bien de prendre pour exemple les classes de 4ième à 29/30 élèves ici et là.
Le DASEN annonce 6 ouvertures de divisions pour 4 fermetures.


Et dans les lycées …

En lycée, au CTSD, le DASEN annonce la hausse des effectifs alors qu’au CDEN, il annonce une tendance baissière en lycée. La CGT Educ’Action 53 ne comprend pas les propos contradictoires du DASEN tenus le même jour.
La DSDEN a donc réajusté en fonction des postes et des Mesures de carte scolaire.

Transfert d’une Seconde de Rousseau à Paré

Réponse du DASEN : La seconde en plus à Paré a coûté 39 heures. Il y aurait eu de la fuite à Paré s’il n’y avait pas eu d’ouverture, de plus il y avait les ressources humaines pour assurer cette ouverture. Alors que sur Rousseau, il n’y avait pas de conséquences en termes de RH sur la fermeture (BMP). Le DASEN précise qu’il faut faire « une analyse fine du taux de pénétration » concernant le retour des élèves du privé.
La CGT Educ’Action constate depuis plusieurs années des allers retours entre Paré et Rousseau au niveau de l’accueil des secondes.
Les 37 élèves à Lavoisier en seconde s’expliquent par le taux d’évaporation prévu. Donc : « attendons la rentrée, vous verrez, il n’y aura pas 37 élèves par classe à Lavoisier »
Ces prévisions souffrent d’imprécisions et occasionnent aussi dans les établissements angoisse et incertitudes des collègues.

HSA/HP

Les calculs de la CGT Educ’Action 53 font état de 53 Heures Supplémentaires Année (HSA) en plus entre mars et juin pour les collèges et 20 Heures Postes (HP) en moins et de 19 HSA en plus en lycée pour 6HP en moins. Nous le craignions déjà lors du CT de mars : les divisions créées en collège entre les deux CT ne s’accompagnent pas de la totalité des moyens, mais le plus souvent se voient abondées de 22h au lieu des 29h nécessaires. Comme l’année dernière, et comme toutes les années précédentes, ce CT de réajustements apparaît comme le « CT des HSA ». Et cette réalité va sensiblement alourdir les conditions de travail des collègues.
Selon le DASEN, il y a des demandes individuelles pour des HSA, il y a aussi la deuxième heure supplémentaire obligatoire. De plus, selon le DASEN, ne pas mettre d’HSA provoque des BMP donc les collègues préfèrent des HSA. En d’autres termes, s’il fait le choix de mettre des Heures Supplémentaires plutôt que des heures postes, c’est en partie pour faire plaisir aux collègues…
Selon le DASEN, « Il faut dépasser le problème des HSA et des HP »

Les votes sur CrÉation/ suppressions :

15 suppressions pour 15 créations.
2 mesures de carte scolaire.

Votes au CTSD
        Contre : 6 (3 FSU, 1 FO, 2 CGT)
        Abstentions : 3 (UNSA)
CDEN : Vote Carte scolaire second degré (qui est grosso modo le même vote qu’au CTSD ayant eu lieu le même jour)
        Contre : 3 (1FO, 2 CGT, les mêmes votes que le matin)
        Pour : 6 (élus des collectivités)
        Abstentions : 4 FCPE, 3 FSU, 2 UNSA


Une conception du Dialogue social

Le DASEN dit « ne pas avoir confiance dans les organisations syndicales et dans notre argumentaire ». Des difficultés de compréhension mutuelle entre la DSDEN et les organisations syndicales subsistent. En revanche, la DSDEN dit travailler en harmonie avec les chef.fes d’établissement. Plus tard dans le CTSD, le DASEN dit : « Je crois aux représentants des personnels comme apportant une plus value dans l’analyse. »
Qu’il compte sur la CGT Educ’Action 53 pour apporter cette plus value !



SEGPA/ Politique inclusive : manque de moyens !

Sur les effets de seuil dans les collèges et les gros effectifs : avec la problématique de l’inclusion, des élèves vont venir en plus : « s’il y a politique d’inclusion, on fera un effort.»
Question de la CGT : 29 élèves en 4ième sur un collège lavallois. Comment accueillir des élèves en inclusion dans des classes déjà chargées ?
Réponse : L’inclusion sera difficile en 4ième dans ce collège donc il peut y avoir une possibilité d’abonder la DHG pour renforcer les heures en 4ième et faciliter la politique inclusive.
Commentaires de la CGT Educ’Action 53 :  quel est le but d’un CTSD de réajustements si on n’en profite pas pour mettre les moyens là où il y en a besoin ? À quel autre moment, lors de quelle autre instance le DASEN peut-il désormais réabonder ? Cette réponse apparaît donc une non réponse de la part du DASEN.
Questions de la CGT : Politique inclusive en SEGPA est compliquée à mettre en place. Les effectifs d’ULIS, de SEGPA sont très importants, les calendriers réversibles. Met-on réellement les moyens pour réussir la politique inclusive ?
Réponse : des moyens sont mis pour les AESH. Selon le DASEN, le schéma d’ULIS qu’il faut développer : c’est l’ULIS AMO (appui en milieu ordinaire).
 (voir ICI l’analyse de la CGT sur les PIAL’s dans notre compte rendu du GT AESH)



AED

La dotation en AED reste sensiblement la même que l’année dernière.
190,40 ETP dont 103,8 en collège, 50,25 en Lycée et 36,35 en Lycée Professionnel.


À propos du Boycott du CTSD du 26 juin :
position de la CGT EDUC’ACTION 53 :

La DSDEN trouve méprisant qu’il y ait eu boycott de l’instance du CTSD le 26 juin. Le DASEN trouve insultant que l’on remette en cause le travail des services. Pour information, le SE-UNSA 53 a été à l’initiative d’une proposition de boycott du CTSD du 26 juin si les organisations syndicales ne recevaient pas les documents de travail au 21 juin, c’est à dire 5 jours avant la tenue du CTSD. Cette proposition de boycott a été suivie par la FSU et FNEC FP FO.
La CGT Educ’Action 53, dès le départ a refusé de s’associer à ce boycott sur une question purement formelle, même si la livraison tardive des documents peut poser problème. Ainsi, selon la CGT Educ’Action  53, il y avait lieu de le faire sur de nombreuses questions de fond : réformes Blanquer, voie pro, réforme du Bac …