Téléchargez ici la motion que la section syndicale
CGT EDUC a présentée au CA du LP Buron à Laval (53) du 10 décembre 2015, concernant une convention
mise au vote entre les CFA et le lycée sur le dispositif des "Élèves alternants".
Le principe de ce dispositif est d'organiser l'entrée en
formation en CFA (en classe de 1ère année de CAP ou de seconde BAC PRO), pour
des jeunes suivis par le CFA mais n'ayant pas de patrons. Ces jeunes n'ayant
pas de patrons, ne sont plus sous statut d'apprenti-e. La solution que le
rectorat et la région proposent est donc d'inscrire ces jeunes dans un lycée
professionnel du département pour qu'ils/elles aient un statut d'élève. D'où
l'appellation "Élèves alternants".
La signature du contrat d'apprentissage avec une
entreprise, au cours de l'année scolaire et au plus tard à la fin de celle-ci,
est un des objectifs du parcours. Les « élèves alternants » sont pris en charge par le CFA, au moins
lors de la première année. S'ils ne trouvent pas de patrons à la fin de cette
première année, ils/elles sont réaffecté-e-s en formation initiale suite à une
nouvelle procédure d’affectations. Ce dispositif fait suite au nombre important
de jeunes voulant faire un apprentissage mais qui ne trouvent pas d'employeurs,
notamment pour le niveau CAP. (les chiffres nationaux sont dans la motion).
Sachez que pour l'académie, la Région et le rectorat ont ciblé 1 établissement
par département pour signer cette convention CFA/lycée: Lycée Michelet à Nantes
pour le 44, le Lycée Narcé à Brain sur l'Authion pour le 49, le Lycée Funay
Boucher au Mans pour le 72, le lycée Buron à Laval pour le 53 et le lycée
Kastler-Guitton à la Roche/Yon pour le 85.
La convention a été rejetée au CA de Buron qui devait être l'établissement
mutualisateur pour la Mayenne. La Région et le rectorat vont donc
certainement tenter de faire passer cette convention avec l'un des 4 autres lycée
pro de la Mayenne.
Cette convention est une nouvelle preuve de l'échec de la politique volontariste de la région et du rectorat de développer l'apprentissage. Et cet échec devrait être porté par les lycées professionnels publics?!
Cette convention est une nouvelle preuve de l'échec de la politique volontariste de la région et du rectorat de développer l'apprentissage. Et cet échec devrait être porté par les lycées professionnels publics?!
Pour le lycée Buron dans
lequel la mixité des publics ne s'applique pas, c'est aussi ce genre de
convention qui permet de faire entrer le mixage.